Une symbolique : la noix !

Une noix

Qu’y a-t-il à l’intérieur d’une noix?
Qu’est-ce qu’on y voit ?
Quand elle est ouverte
On n’a pas le temps d’y voir
On la croque et puis bonsoir
On n’a pas le temps d’y voir
On la croque et puis bonsoir
Les découvertes.
Une chanson de Charles Trenet
 
Avant tout merci à Susan Dean de nous faire partager son acquisition de folies qui vient de France ! Pas besoin d’être collectionneuse ou collectionneur de parfum, simplement d’aimer les belles choses pour admirer ce travail d’orfèvre, n’est ce pas ?
Aucune description de photo disponible.
Mais que nous dit ce petit objet hors du commun dont on s’imagine la finesse soit : ~ 5 cm de hauteur, 4,5 cm de largeur, 3,3 cm de profondeur … 
Déjà qu’il s’agit pas là d’une coque en céramique parfaitement imitée, mais d’une vraie coque de noix et qui à bien plus d’un siècle ! Les poinçons sur les pièces en argent sont très instructifs pour mieux dater ce petit bijou et pour la tête de sanglier on apprend que celui-ci fut mis en service à partir du 9 mai 1838. Ce poinçon à tête de serpent a marqué les menus ouvrages d’argent de fabrication française essayés au touchau.
Mais qu’est ce que le touchau ? Wikipedia : Petites plaques d’alliage d’or ou d’argent, chacune d’un titre différent, disposées en étoile, qui permet de déterminer, par comparaison de l’empreinte laissée sur la pierre de touche, le titre d’un bijou.
* Quant au touchau, il est appliqué d’une manière générale sur les minuscules accessoires d’orfèvrerie. — (Grandjean, Orfèvr. XIXes., 1962, p. 34)
Sanglier – Poinçons Or et Argent – Dictionnaire InterOR pour les petits ouvrages (par exemple des bijoux comme bague, pendentif etc), la tête de sanglier ou le crabe signifient que l’argent utilisé est l’argent entre 800 et 1000 millièmes.
On apprend grâce au site Orfèvres et joailliers du XIXe et du XXe siècle à Paris
Extrait : Les orfèvres et bijoutiers Parisiens sont inextricablement liés au “Marais” au cœur de Paris cette ville historique… Au début le quartier est le terrain ou la cour et la noblesse achètent des bijoux luxueux et des produits en argent massif. Grâce à la qualité de leur travail, certains ateliers parviennent à devenir fournisseurs attitrés du roi et de sa cour et sont récompensés pour leur talent par des prestigieuses commandes. Plus tard Le Marais est abandonné par l’aristocratie et la cour, et est dès lors occupé par des artisans et une petite industrie… Les grandes maisons d’orfèvrerie et de joaillerie naissent au 19e siècle, suite aux nouveaux riches qui peuvent se permettre l’achat de bijoux luxueux et des produits en argent massif… Actuellement seules quelques grandes maisons parisiennes ont survécu, dont Odiot, Puiforcat et Lapparra.
Ce qui est pour sûr extraordinaire c’est la finesse des minuscules accessoires qui compose ce nécessaire à senteurs ou enchanteur tout tapissé de soie à l’intérieur. Cela dit on parle parfois de flacons à sels, mais ici vu la présence de l’entonnoir on peut en douter, il s’agit certainement de senteurs.
À tort ou à raison les petits flacons en cristal pourpre qui datent donc du milieu du XIXe siècle semblent ne pas avoir échappé à cette influence victorienne, cette période du faste de l’Empire britannique à duré de 1837 à 1901. On peut lire à ce sujet… Beaucoup de gens associent l’époque victorienne au romantisme, à l’élégance et à une époque révolue qui reflète l’innocence d’une époque avant l’immense bouleversement culturel du XXe siècle. Ce type de fabrication, de petite folie aussi poétique que technique avec tous ces soucis du détail, cette somptueuse gravure me semble en adéquation avec cette approche ( mais cela n’engage que moi )
Alors ce bel objet de convoitise ferait-il partit de ces « objets de la vertu ou vertueux ? »
 
Bon allez pourquoi pas, puisque Sénèque disait bien :
« Toute vertu est fondée sur la mesure »
Mais pas de petite vertu, juste une œuvre imaginaire, un travail minutieux, inspiré, réalisé, idéalisé pour laisser libre à l’imaginaire ici reproduit tout en beauté pour que notre cœur fasse…. Boum !
 
Juste un ressenti
André
 
Voici la description de Susan Dean – avec nos + vifs remerciements – de cette pièce exceptionnelle qu’elle propose sur son site digne du trésor d’Ali Baba :
RARE c. 1820-40 French Palais Royal boutiques parfum caddy, un vrai noyer, 2″ de haut, 1 3/4″ de large, 1 1/2″ de profondeur, aménagé. 800/1000 en argent (marques de tête de sanglier français). Doublé en soie et tenant la paire originale de 1 3/8″ de haut en verre canneberge, collier en argent à charnière avec couvercle en liège, donc pas besoin de bouchons). Minuscule entonnoir assorti, et le tout en excellent état non endommagé.
Bon avec l’année nouvelle, nous allons céder à la tradition des vœux , mais qui sait à l’instar d’une noix, paraphrasant Charles Trenet ce que l’An neuf nous réservera ?
Un an,
qu’y a t il à l’intérieur d’un an ?
Qu’est-ce qu’on y entend ?
Quand il n’a pas commencé
On y voit ce qu’on a espéré
Des sourires, et puis les joies
La santé, la paix
On y voit
Toute une armée…
Allez pas de morosité, on peut quand même espérer des lendemains qui chantent..

 

 

Flacons à Parfum… Rhum divin !

Voici venir dans sa blouse et masqué, un jeune homme bien bâti tout intimidé…
Il ouvre sa main avec autant de crainte que de bonheur pour y blottir la tête si fragile de son petit héritier, instant qu’il n’oubliera jamais. Puis passeront les jours, les années où sans cesse, il se réjouira de tous ses progrès.
Mais vient si vite le moment de se mettre debout au sens propre comme au figuré, pour le voir se dodeliner, chutant ,se redressant parfois non sans pleurs, mais remplissant le père de tant de fierté, de bonheur. L’enfant est déjà adolescent, non sans bouleversement, questionnement, c’est là encore autre chose…
Et voilà que si vite, études de la vie plus ou moins finies, le bel oisillon s’en ira roucouler vers d’autres nids, laissant quelque part dans sa chambre d’ado immensément vide, moults trésors d’une enfance, d’une adolescence, de secrets en partance.
Alors quand vient ce jour, où l’on sonne à l’entrée et qu’arrive le fiston avec son épouse et progéniture dans son berceau, alors oui là, résonne au firmament encore autrement, un inoubliable :
« BONNE FÊTE PAPA ! »
Juste un ressenti
André
 
On a beau – non sans ivresse -adorer les flacons aux nectars délicieux, bon ce ne fut pas encore pour cette fois ci, sûrement parce que hors d’âge, ou hors….
 

Vivre …

molyneux parfum

Vivre …

 
L’une des choses la plus douce au monde,
Quand votre cœur est rempli de grisaille,
C’est l’éclat de ce soleil qui vous inonde
Quand vient le temps des retrouvailles.
 
Elles balayent en un instant la tristesse,
En illuminant tous les visages éprouvés,
Faisant de chaque seconde une caresse
Pour ceux qui furent si longtemps séparés.
 
Peut être parce qu’après chaque nuit,
Succède toujours la beauté de l’aube,
Faisant que le chagrin en nous s’enfuit
Et que toutes nos peines se dérobent.
 
Car revoir, la ou les personnes chéries,
Nous rends libre, alors qu’on était perdu
Tout recommence, rien n’est fini,
Le temps des possibles étant revenu.
 
Juste un ressenti
André
 
Vivre de Molyneux ( 1971 )
+ d’infos cf Fragrantica.fr
Crédit photos prises sur le net dont :
– Une œuvre de Victor Ostrovsky
Yary Dluhos Paris Sidewalk Cafe Restaurant

Le Regard

Le Regard

 
Il y a celui que l’on fuit,
Et celui où l’on tombe,
Celui qui vous poursuit
Éclairant votre tombe
Ceux auxquels on répond,
Ou qu’on attend toujours
Celui qui vous correspond,
Doux prémices à l’amour.
 
De l’œillade mystérieuse,
À tous les regards fripons,
De secondes fabuleuses
Aux plaisirs des jupons
Les yeux souvent disent
Lorsqu’ils sont généreux
L’envie de gourmandise,
Lorsqu’on y met le feu
Mais quand surgit le drame,
Seul un regard aimant
De la peine, et des larmes,
Apaise les tourments.
 
Car s’il est un vase profond
Où l’espoir, chasse l’infâme,
C’est le reflet de votre âme,
Qui luit jusqu’au tréfonds.
Cette lumière, reflet de la passion, peut se trouver dans un livre, dans la nature, mais la plus envoûtante doit se percevoir dans la nature d’un Regard, qui se lit comme un livre qu’on oublie jamais.
 
Juste un ressenti
André
 
Crédits photos & remerciements :
– Étude Couteau Begarie assisté de Jean-Marie Martin-Hattemberg
F. MILLOT. « Regard » Circa 1938
Petit flacon vase avec son joli bouchon feuille découpée “M” en creux. Avec son élégante étiquette en plastron plissé autour de son col. Dans son rare coffret avec sur son couvercle, un visage derrière sa voilette. H. 10 cm.
– « Jeune fille à la perle » de Johannes Vermeer Muséé Mauritshuis, La Haye
– « Berthe Morisot et sa fille » d’Auguste Renoir Petit Palais Musée des Beaux Arts Paris
– « Berthe Morisot » Édouard Manet Musée D’Orsay Paris
Une femme à l’âme d’artiste, une muse sûrement aussi : À découvrir ou à recouvrir, extrait Wikipedia : (…) Elle est dans le groupe impressionniste, respectée par ses camarades et admirée. À sa table, se réunissent son beau-frère Édouard Manet qui est le plus mondain, Edgar Degas, le plus ombrageux, Pierre-Auguste Renoir, le plus sociable, et Claude Monet le plus indépendant du groupe. Stéphane Mallarmé l’introduit auprès de ses amis écrivains. Une femme sans nul doute à découvrir ou à recouvrir : en savoir + :
Elisabeth de Bagréef en 1857 à écrit :
Le cœur de la femme ne peut cesser d’aimer que quand il a cessé de battre.
Certains hommes aussi, se perdant à jamais dans leur regard.

Fièvres, parfum ardent

J’ai toute la nuit eu la fièvre, je vous adorais en dormant ;
le mot amour sur votre lèvre faisait un vague flamboiement. ”
Victor Hugo

 

Fièvres, parfum ardent

Ce coffret pour ce parfum Fièvres ( 1944* ) de Jean Chapus aux illustrations sans nul doute d’un illustre artiste, mais ici pour nous d’un illustre inconnu, nous fait songer a cette fièvre, feu brûlant de la séparation aussi injuste qu’inacceptable, avec ce cortège de jours qui passent et plus encore vous accablent. Faisant un peu rejaillir comme ce magma de mots d’une des premières poésies de Cocteau.
 
Il est des cris plaintifs qui se tordent les bras,
Mordus entre les dents, avortés sur les lèvres,
Des fards astucieux masquant l’ardeur des fièvres,
Et des corps moribonds sous la fraîcheur des draps.
La douleur nous fait honte en nous prenant pour cible.
Cherchons le mot qui trompe et le regard qui ment !
Le sanglot doit se perdre en un ricanement,
Et le cerveau bondir sous un flot impassible…
Combien rencontrons-nous de chaos inconnus,
Pantins qui crisperaient, enfin réels et nus,
Leurs traits démaquillés à la clarté des lampes !
Ignorons-nous assez les larmes et le sang !…
Et près des volets clos qu’on regarde en passant,
L’anneau froid des canons appuyés sur les tempes
Jean Cocteau
 
À défaut pourtant d’avoir essayé de dévoiler les secrets de ce coffret, voici déjà ce qui semble se cacher sous ce poème.
Extrait **
En septembre 1908, Cocteau accompagné de sa mère fait le voyage de Venise. Il y retrouve par hasard, dans un lieu de drague un de ses condisciples de Condorcet, Raymond Laurent, lequel se suicide d’un coup de revolver sur le quai de la Douane, une heure après avoir reconduit Cocteau à son hôtel, dans la nuit du 24 à deux heures du matin, par suite semble-t-il d’une déception amoureuse causée par Longhorn H. Whistler, neveu américain d’Oscar Wilde ; son corps aurait été retrouvé par Vyvyan Holland, le propre fils de Wilde.
Sur cette illustration on retrouve toujours deux amants, ici une femme, un homme qui s’aiment épris de fièvres, de désirs d’un Amour ardent. Et la Terre de devenir un enfer de laves incandescentes qui se mêlent aux brûlures de l’absence, aux flammes d’une passion aussi éternelle qu’incandescente…
 
Et de citer là encore Victor Hugo :
« Que peuvent en effet les séparations corporelles, les distances physiques sur deux coeurs liés invinciblement par une même pensée et un commun désir ? – le véritable amour peut souffrir, mais non mourir. »
 
Juste un ressenti
André
 
*Fièvres, le parfum est sorti dans un coffret blanc plus simple en 1944, aussi ce coffret plus précieux est, semble-t-il, plus tardif

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